Microservices et résilience applicative Les microservices permettent de découper une application en petites unités indépendantes. Cette architecture offre de la souplesse, mais elle introduit aussi des aléas : pannes localisées, retards réseau ou déploiements asynchrones. La résilience est l’art de continuer à servir, même lorsque une partie du système échoue.
Pour limiter les effets d’une défaillance, on s’appuie sur quelques principes simples mais efficaces.
Principes clés Isolation et timeouts: chaque appel entre services devrait avoir un délai maximal et un mécanisme de rejet clair. Circuit breaker et contrôle du flux: arrêter immédiatement les appels vers un composant défaillant évite le débordement et les effets en cascade. Dégradation gracieuse et fallback: lorsqu’un service est indisponible, proposer une version limitée ou une information alternative sans bloquer l’ensemble. Pratiques concrètes Définir des timeouts explicites et des délais de réponse raisonnables pour chaque dépendance. Utiliser des retries avec backoff exponentiel et plafond pour éviter de surcharger les services en difficulté. Mettre en place des circuits breakers avec des seuils d’erreur et des fenêtres de temps. Implémenter des health checks et des endpoints de statut pour les services, afin de détecter rapidement les pannes. Renforcer l’observabilité: traces distribuées, métriques et journaux corrélés pour comprendre les défaillances. Adopter des patterns de résilience comme les bulkheads et la tolérance partielle: si une partie est indisponible, le reste peut continuer. Tester la résilience: exercices de chaos, simulations de panne, et déploiements progressifs pour valider les plans de reprise. Exemple simple: lors d’un appel au service de paiement, le système peut revenir au panier avec un message indiquant que le paiement sera traité ultérieurement, tout en continuant à afficher le produit et le prix. Cela évite l’échec total de la commande et informe l’utilisateur sans le bloquer.
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