Plateformes serverless et architecture sans serveur
Les plateformes serverless permettent de créer des applications sans gérer l’infrastructure sous-jacente. Le mot d’ordre est simple: vous écrivez du code, vous le déployez, et le fournisseur s’occupe de l’exécution, du scaling et de la sécurité. Le modèle repose sur des fonctions qui démarrent rapidement et qui peuvent être invoquées par des requêtes HTTP, des événements ou des messages.
Dans une architecture sans serveur, on assemble des services gérés: une porte d’entrée (API ou événement), une fonction qui traite, et des ressources de persistance ou de message. Cette organisation favorise la modularité et la réutilisation des composants, tout en réduisant le recours à des serveurs à gérer soi-même. Le coût devient surtout lié à l’usage réel: nombre d’invocations, durée d’exécution et volume de données transférées.
Avantages et limites méritent d’être connus. Avantages: coût potentiellement faible pour le trafic irrégulier, mise en production rapide, et évolutivité automatique. Limites: démarrage à froid dans certains cas, dépendance au fournisseur et à ses quotas, complexité d’observabilité et de débogage, et risques de coût lorsque l’architecture n’est pas pensée pour le long terme.
Pour illustrer, prenons une API de réservation simple. Une requête HTTP passe par une passerelle API, déclenche une fonction qui vérifie l’identifiant et lit/écrit dans une base de données managée. Si une tâche asynchrone est nécessaire (envoi d’un e-mail ou génération d’un document), la fonction peut placer un message dans une file et laisser un consumer dédié la traiter plus tard. D’autres services managés complètent l’ensemble: stockage d’objets, file d’attente, et monitoring.
Bonnes pratiques:
- Concevoir des fonctions stateless et idempotentes.
- Utiliser des déclencheurs événementiels et des files pour découpler les composants.
- Choisir des services de persistance adaptés et garantir l’intégrité des données.
- Mettre en place observabilité: logs structurés, métriques, tracing.
- Planifier le coût et surveiller les pics de trafic.
Quand démarrer: commencez par une fonction HTTP simple et étendez l’architecture avec des services gérés graduellement. Pensez à la portabilité et au choix du fournisseur, afin de limiter le verrouillage tout en profitant de l’écosystème.
Key Takeaways
- Les plateformes serverless simplifient le développement et la gestion, avec un coût basé sur l’usage.
- Une architecture sans serveur est notamment composée d’un point d’entrée, de fonctions et de services managés pour la persistance et le messaging.
- Privilégier l’observabilité et le design stateless pour éviter les pièges de coût et de complexité.