Architectures sans serveur et microservices
Les architectures sans serveur et les microservices changent la manière de concevoir et déployer des applications. Elles ne se substituent pas, elles se complètent souvent. L’idée est de décomposer les coûts et les responsabilités, et de confier certaines tâches à des services gérés.
Dans une approche sans serveur, vous écrivez des fonctions qui s’exécutent en réponse à des événements. L’infrastructure est gérée par le fournisseur: vous ne payez que le temps d’exécution et la mise à l’échelle est automatique. Les cas typiques incluent le traitement d’images, les notifications ou les flux de données en entrée.
Les microservices, eux, découpent l’application en composants indépendants. Chaque service a son domaine, son équipe et sa propre base de données. La communication se fait par des API ou des messages. Cette approche favorise l’agilité et la résilience, mais demande une meilleure orchestration et une discipline forte en sécurité et en déploiement.
Avantages et défis se répondent. Le serverless offre une facturation fine et une mise à l’échelle quasi instantanée, mais peut introduire des latences au démarrage et des défis d’observabilité. Le microservice permet une organisation par domaines et une meilleure isolation, mais augmente la complexité opérationnelle et nécessite une stratégie robuste de gestion des données et des API.
Pour bien utiliser ces architectures, il faut viser des services clairs et des frontières nettes. Concevez des fonctions petites et idempotentes; publiez des événements et utilisez une API gateway pour les appels synchrones. Déployez avec des pipelines CI/CD et surveillez l’ensemble via des outils d’observabilité.
En pratique, on peut mélanger les deux. Par exemple, un service serverless peut traiter des images entrantes, tandis qu’un microservice dédié gère les utilisateurs et les permissions. Le choix dépend du besoin métier, du rythme de changement et des ressources de l’équipe.
En résumé, serverless et microservices ne remplacent pas une architecture existante, mais permettent de l’adapter à des charges variables et à des équipes efficaces. L’essentiel est de rester simple là où c’est possible et de sécuriser les échanges entre services.
Key Takeaways
- Choisir serverless pour les tâches événementielles et les charges imprévisibles, avec une facturation basée sur l’usage.
- Adopter les microservices pour des domaines clairs et des déploiements indépendants, tout en assurant l’observabilité et la sécurité.
- Planifier dès le départ l’API, l’observabilité et les tests afin de limiter la dette technique lors des évolutions.