Stockage et performance des bases de données
Le stockage et la performance des bases de données influencent directement l’expérience des utilisateurs et le coût opérationnel d’une application. Avec des volumes croissants et des accès concurrents, il est utile d’adopter des repères simples et durables.
Pour améliorer ces aspects, on peut agir à plusieurs niveaux: le stockage physique, le schéma et les index, le cache et les pratiques d’écriture et de lecture.
- Stockage physique : privilégier les SSD pour les IO, penser au RAID et à la répartition des données selon l’accès; le stockage en cluster peut aider à la résilience.
- Schéma et index : faire une normalisation adaptée, créer des index sur les colonnes utilisées dans les filtres et les jointures, sans surcharger la table.
- Cache et couches logicielles : allouer une mémoire suffisante au serveur et utiliser des caches externes comme Redis ou Memcached pour les résultats fréquents.
- Surveillance et maintenance : surveiller les latences, le débit, le ratio hit/miss du cache et la taille des journaux.
Optimiser le stockage et les schémas
Le choix des types de données et la taille des colonnes influent sur l’espace disque et sur les performances des scans. Éviter le surdimensionnement et privilégier des types adaptés (INT, VARCHAR avec une longueur raisonnable, DECIMAL selon les besoins). Le partitionnement permet de limiter les scans à une portion des données, par exemple par date pour les journaux. L’archivage des lignes anciennes réduit aussi la charge.
Indexation et plans de requêtes
Les index accélèrent les recherches mais coûtent en écriture et en espace. Utiliser des index B-tree sur les colonnes fréquemment filtrées; des index composites pour les requêtes qui combinent plusieurs colonnes; éviter l’abus d’index qui ralentit les insertions. Exemple: CREATE INDEX idx_user_email ON users(email);
Caching et architecture
Une bonne stratégie cache côté serveur et côté application réduit la pression sur le stockage. Pour les données chaudes, privilégier un cache mémoire; pour les jeux de données plus volumineux, des caches distribués ou des solutions comme Redis peuvent être utiles.
Surveillance et maintenance
Mesurer régulièrement la latence moyenne et la latence au p95, le nombre d’opérations par seconde (QPS), le débit IOPS, et le taux de réussite des requêtes. Des dashboards simples permettent d’anticiper les dégradations et d’ajuster les index ou le partitionnement.
Exemples concrets
- Requête lente sur une table de commandes: ajouter un index sur (customer_id, order_date) et vérifier le plan d’exécution.
- Journaux applicatifs: partitionner par mois et archiver les partitions anciennes hors du stockage principal.
Bonnes pratiques
- Réviser les index chaque trimestre et après chaque grosse modification du schéma
- Tester les requêtes en environnement miroir
- Plan de retention des données et archivage
Conclusion
Avec une approche itérative et des métriques claires, stockage et performance vont de pair et restent maitrisables même face à la croissance.
Key Takeaways
- Le stockage efficace dépend d’un équilibre entre matériel, schéma et cache.
- Les index bien choisis accélèrent les requêtes, mais leur coût en écriture doit être mesuré.
- La surveillance régulière des métriques clés permet d’ajuster rapidement le schéma et le partitionnement.